COMMENT LUTTER CONTRE LE DÉMON DU SUICIDE ?

  COMMENT LUTTER CONTRE LE DÉMON DU SUICIDE ?

Denis et Ana, deux âmes que le destin avait réunies sur les bancs de l’université, incarnaient cette jeunesse pleine d’ambitions et d’espoirs, rêvant d’un avenir tissé de succès et d’amour. Lui, animé par un sens inné de la justice, nourrissait depuis toujours le désir d’intégrer les forces de l’ordre. Elle, d’une douceur et d’une intelligence remarquables, aspirait à une vie empreinte de stabilité et de bonheur aux côtés de l’homme qu’elle aimait.

Leur histoire débuta dans l’effervescence des amphithéâtres, là où naissent souvent les plus belles promesses. Entre les cours, les révisions et les longues discussions sur l’avenir, leur amour se façonna dans la complicité et l’admiration mutuelle. Lorsque Denis obtint avec brio son admission au sein de la police nationale, Ana fut la première à partager sa fierté. Ce succès marquait le début d’une nouvelle vie, celle d’un couple prêt à affronter ensemble les épreuves du monde adulte.

Fidèle aux valeurs qui lui avaient été inculquées, Denis décida de respecter les traditions en dotant Ana, lui témoignant ainsi tout l’honneur et l’engagement qu’elle méritait. Une fois unis, ils choisirent de s’installer chez la grand-mère de Denis, une femme d’une sagesse infinie qui l’avait élevé après la disparition tragique de ses parents.

Ce foyer, empreint de souvenirs et d’amour, devint leur refuge. Ils y bâtirent les prémices de leur avenir, portés par la conviction que rien ne pourrait ébranler leur union. Pourtant, derrière cette façade de bonheur se cachaient des failles invisibles, des silences qui allaient peu à peu creuser un abîme entre eux, jusqu’à faire vaciller leurs certitudes les plus profondes.

Il est des histoires qui vous brisent le cœur, des récits qui résonnent comme un écho sourd à l’intérieur de nous, nous forçant à nous interroger sur la fragilité de l’âme humaine. Denis en est l’incarnation tragique. Un jeune officier de police, porteur d’un secret trop lourd, d’un amour qui s’est transformé en menace, et d’une solitude si profonde qu’elle l’a englouti.

Le suicide n’est jamais une fin en soi. C’est un cri silencieux, un appel au secours auquel personne n’a su répondre à temps. Mais comment aurions-nous pu sauver Denis ? Comment éviter que d’autres âmes, aujourd’hui à la lisière du vide, ne fassent le même choix désespéré ?

Dans chaque tragédie, il y a un message, une leçon que la vie tente de nous enseigner. Comme le dit Sadhguru : « La souffrance n’est pas une punition, elle est simplement un signal indiquant qu’il est temps de changer. »

Et si nous pouvions écouter ces signaux avant qu’il ne soit trop tard ?

L’histoire de Denis : un homme pris au piège de lui-même

Denis n’avait que 27 ans, un âge où l’on croit encore que tout est possible. Il avait une carrière prometteuse, une femme qu’il aimait, un enfant de 4 ans qui l’appelait papa avec admiration. Mais sous cette façade de bonheur, une tempête grondait.

Il portait en lui un secret qu’il ne pouvait confesser, une vérité qui, dans la société où il évoluait, était perçue comme une aberration. Il aimait. Mais il aimait aussi différemment. Des hommes, des femmes… son cœur ne connaissait pas de frontières, mais le monde, lui, en imposait.

Puis, un soir, la découverte fatale. Ana, sa compagne, avait fouillé dans son téléphone. Elle avait vu l’inimaginable. Ce fut le début d’un cauchemar éveillé.

Elle se transforma en bourreau. Elle ne cria pas, ne le quitta pas. Non, elle fit pire : elle le prit en otage de son propre secret. Chaque jour, une menace. Chaque nuit, un regard chargé de mépris. Il n’était plus un homme, il était un prisonnier.

Denis tenta de résister. Il espérait un miracle, un jour où Ana cesserait de le torturer psychologiquement. Mais elle savait qu’elle détenait un pouvoir immense sur lui. Elle savait que dans son monde, être découvert signifiait tout perdre : sa famille, sa carrière, sa dignité.

Le désespoir grandissait en lui comme une ombre envahissante. Il tenta une première fois de fuir la vie. Puis une deuxième. On lui parla, on le réconforta, mais les mots glissaient sur son âme en lambeaux. Car le problème ne venait pas de l’extérieur. Il venait du fait qu’il n’avait jamais appris à s’accepter lui-même.

Une nuit, incapable de supporter davantage cette torture, il prit son arme de service et mit fin à son supplice.

Que retenir de cette tragédie ?

Denis n’a pas mis fin à sa vie parce qu’il était faible. Il l’a fait parce qu’il ne voyait plus d’issue. Il pensait que son secret était un fardeau trop lourd, un poids qu’il ne pouvait partager sans être broyé par le jugement des autres. Mais la vérité, c’est que les barreaux de sa prison étaient imaginaires.

Comme l’écrit Laurent Gounelle : « La seule prison qui existe est celle que nous bâtissons dans notre esprit. »

Et si Denis avait eu quelqu’un pour lui dire que son amour n’était pas une faute ? Que sa vérité ne méritait pas d’être cachée comme un crime ?

L’acceptation de soi est le premier pas vers la liberté. La peur du regard des autres est un monstre qui se nourrit de notre silence. Mais nous devons comprendre une chose essentielle : ce n’est pas notre vérité qui nous détruit, c’est la honte que nous en avons.

Comment pouvons-nous éviter d’autres tragédies ?

  1. Briser le tabou de l’amour et de l’identité

Chaque individu a le droit d’être lui-même. Trop de personnes vivent dans la peur, cachées derrière des masques, redoutant le jugement de leurs proches. Mais la véritable liberté commence quand nous cessons de chercher l’approbation de ceux qui ne comprennent pas notre essence.

  1. Créer un espace où la parole est possible

Un homme, une femme qui souffre en silence est une bombe à retardement. Il faut apprendre à écouter, non pas pour répondre, mais pour comprendre. Si Denis avait eu une épaule sur laquelle pleurer, un espace où il pouvait être lui-même, son histoire aurait pu être différente.

  1. Ne jamais utiliser la peur pour manipuler autrui

Ana, par son chantage, a été l’instrument de la destruction de Denis. Mais combien de relations fonctionnent sur cette même dynamique de peur et de menace ?

« Il n’y a pas de plus grande prison que celle où l’on reste par peur de ce que l’autre peut nous faire. » Miguel Ruiz

  1. Se rappeler que la souffrance est temporaire, mais que la mort est définitive

Quand tout semble perdu, il faut se souvenir que chaque tempête finit toujours par se calmer. La douleur d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain. Mais pour cela, encore faut-il trouver le courage de tenir, d’attendre l’aube après la nuit.

Un dernier message pour ceux qui se sentent comme Denis

Si vous êtes en train de lire ces mots et que vous vous sentez piégé, isolé, incapable de parler… sachez ceci : Votre douleur est réelle, mais elle ne définit pas votre existence. Votre passé ne vous condamne pas, il vous façonne. Votre vie a une valeur inestimable, même si aujourd’hui vous ne la voyez pas.

Nelson Mandela disait : « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute. »

Vous êtes tombé. Vous êtes brisé. Mais vous pouvez vous relever. Et surtout, vous n’êtes pas seul. Parlez. Cherchez de l’aide. Ne laissez pas la peur vous dicter votre fin. La vie est un voyage imprévisible, parfois cruel, mais toujours porteur d’espoir pour ceux qui osent avancer.

Et rappelez-vous : Ce n’est pas en fuyant votre douleur que vous trouverez la paix, mais en apprenant à l’apprivoiser.

Auteur : Colonel Moulaye DAO
Coach en relations amoureuses, en développement personnel, auteur, conférencier, alchimiste des âmes en souffrance. Aide ceux qui croient encore en l’humanité…malgré tout.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *