COMMENT RÉAPPRENDRE À VIVRE APRÈS UN VIOL ?

 

COMMENT RÉAPPRENDRE À VIVRE APRÈS UN VIOL ?

Quand le viol brise la vie de FANTA !

“Il n’y a pas de souffrance plus profonde que celle que l’on tait.” Nelson Mandela

Fanta a grandi dans un foyer modeste mais empli d’amour. À 16 ans, elle perdit ses parents, et avec eux, cette innocence qui l’enveloppait comme une étoffe protectrice. On la confia à son oncle, un homme en qui elle devait trouver refuge. Mais la vie, dans son injustice brutale, lui arracha une seconde fois son insouciance.

Une nuit, pendant son sommeil, son bourreau la fit basculer dans un gouffre dont elle ne put jamais sortir. Son propre sang, son propre sang ! L’homme censé la protéger brisa son âme et l’abandonna dans un océan de douleur. À l’issue de ce crime, la vie, dans un paradoxe cruel, s’imposa à elle sous la forme d’un enfant. Un fils issu du viol. Un fils qu’elle a aimé autant qu’elle a redouté, car il était le miroir d’une nuit maudite.

Aujourd’hui, à 35 ans, Fanta respire, mais elle ne vit pas. Elle est une survivante, pas une vivante. Elle marche dans l’ombre d’un passé qui refuse de s’éteindre. Sa douleur est un spectre silencieux, un fantôme qui la suit à chaque pas, dans chaque regard, dans chaque silence. Comment l’aider à lâcher prise ? Comment l’aider à renaître ?

  1. Briser le silence, ouvrir les cicatrices pour mieux les refermer

“Les blessures que l’on cache ne guérissent jamais.” Lou Paget

Fanta a toujours porté ce fardeau seule. Pendant des décennies, elle a enfermé sa douleur dans une cage invisible, croyant que le silence l’apaiserait. Mais les blessures tues ne disparaissent pas, elles s’infectent, gangrènent l’âme et consument la lumière.

La première étape vers la guérison est d’oser parler. Pas pour revivre la douleur, mais pour la délester de son poids. Dire, c’est refuser que le passé ait encore du pouvoir sur le présent. C’est desserrer les chaînes, ouvrir la porte et comprendre que l’on n’est pas prisonnier de son histoire.

Fanta doit trouver un espace sûr, une oreille compatissante, une personne ou un groupe qui lui permettra d’exprimer sa souffrance sans peur du jugement. Parler, c’est commencer à guérir.

  1. Comprendre que l’on est plus fort que sa souffrance

“Ce qui compte dans la vie, ce n’est pas ce qui nous arrive, mais ce que nous faisons de ce qui nous arrive.” Nelson Mandela

Fanta a vécu l’inimaginable. Elle a porté l’impensable. Mais aujourd’hui, elle a un choix : continuer à survivre ou décider de vivre. Le viol n’a pas été son choix, mais sa résilience peut l’être. Elle doit réaliser qu’elle n’est pas définie par cette tragédie. Elle est une femme, une mère, une combattante. L’ombre de son passé ne doit plus dicter son avenir.

Miguel Ruiz, dans Les Quatre Accords Toltèques, rappelle : “Ne prenez rien personnellement.” Cette phrase est dure à entendre pour une femme qui a vécu un viol. Mais elle est essentielle. Fanta doit comprendre que ce qui lui est arrivé n’est pas une condamnation, mais une épreuve dont elle peut sortir plus forte.

  1. Reprogrammer son esprit : redonner un sens à la vie

“On ne se débarrasse pas de son passé, mais on peut choisir de ne plus le laisser nous dicter notre futur.” Catherine Testa

La douleur de Fanta est devenue son identité. Depuis 30 ans, elle a vécu à travers elle, s’est définie par elle. Il est temps de réécrire l’histoire. Elle doit retrouver ce qui l’anime, ce qui la fait vibrer, ce qui lui rappelle qu’elle est bien plus qu’une victime. La danse, l’écriture, la musique, l’aide aux autres… Peu importe. Ce qui compte, c’est de recréer du sens, de se reconnecter à la vie.

L’amour qu’elle a pour son fils peut être un premier pont vers cette reconstruction. Il n’est pas la trace d’un crime, il est un être à part entière. Fanta peut choisir de ne plus le voir comme un vestige du passé, mais comme une preuve qu’elle est une force de la nature : elle a porté la vie malgré la mort qu’on a voulu lui imposer.

  1. Pardonner, non pas pour l’autre, mais pour se libérer

“Pardonner, ce n’est pas oublier. C’est refuser d’être un esclave du passé.” – Sacha Guitry

Le pardon n’est pas une absolution. Il ne signifie pas que l’acte est acceptable. Il signifie que l’on refuse de vivre enchaîné à la haine et à la douleur.

Fanta ne peut pas changer le passé. Mais elle peut choisir de ne plus en être prisonnière. Le pardon n’est pas pour son oncle. Le pardon est pour elle-même. Pour ne plus être une esclave de ce souvenir.

  1. Se tourner vers l’avenir, un pas après l’autre

“La vie commence là où finit la peur.” Lou Paget

Fanta a vécu dans l’ombre. Il est temps pour elle d’embrasser la lumière. Guérir ne signifie pas oublier, mais apprendre à avancer sans cette douleur comme compagne. Chaque matin, elle peut choisir un petit pas vers elle-même : une nouvelle pensée, une action, un souffle différent. Chaque jour est une nouvelle chance. Et si elle tombe ? Qu’elle se souvienne de ceci : Se relever est la seule option.

L’ultime vérité : Fanta, tu mérites d’être heureuse

Fanta, si tu lis ces mots, sache ceci : tu n’es pas seule. Tu as le droit au bonheur. Tu as le droit à une vie où la douleur ne te définit plus. Tu n’as pas choisi ce qui t’est arrivé. Mais tu peux choisir ce que tu en fais. Et peut-être qu’un jour, en regardant en arrière, tu verras non plus une blessure, mais une preuve éclatante de ta force, parce qu’au fond, tu es bien plus que ton passé. Tu es ton avenir.

Auteur : Colonel Moulaye DAO

 

 

5 Responses

  1. Le viol n’a pas été un choix, mais décider de vivre, ou de ne pas vivre, est un choix, comme le dit une phrase du récit, recouvrir la plaie pour qu’elle guérisse définitivement c est le meilleur, mais difficile pour beaucoup de personnes, dans la vie il faut toujours avoir une personne à qui tu peux expliquer tes problèmes. Courage à toi Fanta,

  2. Pour évacuer ce qui la ronge de l’intérieur,et donc se réapproprier son corps après le viol,il est essentiel au moment où elle se sent prête,de libérer ses angoisses par la parole, d’extérioriser sa colère.
    Parler, raconter,nommer,porter plainte.
    Se décharger d’un sentiment de culpabilité injustifié et aliénant.

  3. Comme ce qu’a dit Mandela « il n’y a pas de souffrance que ce que l’on tait »elle doit trouver effectivement la force d’en parler pour ce libérer de ce fardeau et avoir les bonne paroles pour avancer

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