Comment traverser le deuil d’un enfant parti trop tôt ?

Comment traverser le deuil d’un enfant parti trop tôt ?

“Le deuil n’est pas l’oubli. C’est apprendre à aimer dans l’absence, à parler à l’âme de l’être parti, même quand nos bras restent vides.” Lucie Mariotti

Il y a des douleurs qui transcendent les mots, des blessures que le temps ne referme jamais totalement. La perte d’un enfant est l’une d’elles.

Francine le savait, du moins en théorie. Elle avait déjà entendu des histoires similaires, lu des témoignages de mères endeuillées. Maman Francine était une femme méticuleuse. Ses deux premières grossesses s’étaient bien passées. Cependant, sa dernière grossesse a été douloureux à la fin. Durant cette dernière grossesse, tout se passa bien. Elle suivait à la lettre toutes les consignes médicales jusqu’à la dernière semaine. Avant l’accouchement elle fut atteinte  d’un palu niveau 5, ce qui affecta le bébé lié à sa mère par le cordon ombilical. Après l’accouchement, le bébé fut admis aux urgences et décéda peu après. Mais rien, absolument rien, ne l’avait préparée à cette réalité brutale : son bébé, ce petit être qu’elle avait porté pendant neuf mois, qu’elle avait rêvé, aimé avant même de l’avoir vu, venait de s’éteindre avant d’avoir vécu. Francine était une femme dévastée, inconsolable, ne comprenant pas pourquoi cette situation lui tombait sur la tête. Comment trouver les mots justes et empathiques pour l’aider à surmonter cette douleur terrifiante? Le monde s’effondrait. Quand l’inexplicable frappe, que reste-t-il ?

  1. Accueillir l’inacceptable

“Le plus grand obstacle à la guérison, ce n’est pas la douleur elle-même, mais la résistance à cette douleur.” Sadhguru

Les premières heures après le drame furent un brouillard épais. Francine était là, mais elle n’était plus vraiment là. Son corps semblait avoir oublié comment respirer. Pourquoi ? C’était la seule question qui tournait en boucle dans son esprit. Elle n’avait rien fait de mal. Elle avait suivi chaque recommandation. Elle avait tout donné pour protéger son enfant. Pourtant, la vie lui avait arraché son trésor.

La culpabilité s’insinuait, vicieuse et implacable. Aurait-elle pu faire autrement ? Aurait-elle pu éviter ce cauchemar ? Non. Il n’y avait pas de réponse rationnelle à la douleur. Juste une vague immense, prête à l’engloutir. Et pourtant, une première vérité s’imposait : il ne fallait pas fuir cette souffrance. Elle devait l’accueillir, lui donner la place qu’elle réclamait.

  1. Laisser les émotions s’exprimer sans honte

“Les larmes sont les mots que le cœur ne sait pas dire.”  Paulo Coelho

Dans les jours qui suivirent, Francine sentit des émotions contradictoires la traverser. La tristesse, bien sûr. Mais aussi la colère. Une rage sourde contre l’injustice du monde, contre son propre corps, contre ce destin cruel.

Et puis, parfois, la culpabilité d’être encore là, debout, alors que son enfant ne l’était plus. Elle entendit des phrases maladroites : Sois forte, le temps guérira tes blessures, Dieu sait pourquoi Il fait les choses.

Des paroles pleines de bonne volonté, mais qui sonnaient comme une gifle. Car personne ne pouvait comprendre. Personne ne savait ce que c’était de préparer un berceau, d’imaginer un avenir, et de tout voir s’effondrer en un instant. Alors, elle fit le seul choix qui lui semblait possible : elle se permit de pleurer, sans se retenir.

  1. Comprendre que le deuil n’est pas un chemin linéaire

“Guérir ne signifie pas effacer la douleur, mais apprendre à avancer avec elle.” Laurent Gounelle

Les jours devinrent des semaines. Certains matins, Francine parvenait à sortir du lit, à sourire à ses autres enfants, à répondre à ses proches.

D’autres, elle sombrait à nouveau, incapable de comprendre comment le monde pouvait continuer à tourner alors que le sien s’était arrêté. Et c’était normal. Le deuil ne suit pas un calendrier. Il n’a pas de date de péremption. Il y aurait des hauts et des bas. Des jours de lumière et des jours d’ombre. Mais elle devait apprendre à avancer à son rythme, sans culpabilité.

  1. Honorer la mémoire de l’enfant parti

“L’amour ne disparaît jamais. Il change simplement de forme.” Nelson Mandela

Un jour, une amie lui demanda : Comment veux-tu qu’on se souvienne de ton bébé ? La question la déstabilisa. Son enfant n’avait pas vécu assez longtemps pour laisser une trace dans le monde. Il n’avait pas eu de premiers rires, de premiers pas, de mots balbutiés. Et pourtant, il avait existé. Dans son ventre. Dans son cœur. Alors, elle décida qu’elle ne laisserait pas son souvenir s’effacer.

Elle planta un arbre en sa mémoire. Elle écrivit une lettre à son bébé, lui racontant tout ce qu’elle n’avait pas eu le temps de lui dire. Elle choisit de parler de lui, de ne pas le cacher comme un secret douloureux. Parce que son existence, aussi brève soit-elle, méritait d’être reconnue.

  1. Se réapproprier la vie, doucement

“Il n’y a pas de retour à la vie d’avant. Il y a un nouveau chemin à inventer.” Miguel Ruiz

Il fallut du temps. Des mois, peut-être des années. Mais un jour, Francine se surprit à rire à une plaisanterie de son mari. Un autre jour, elle marcha sous la pluie et sentit la beauté du monde autour d’elle, malgré la douleur encore présente en arrière-plan.

Elle comprit alors une chose essentielle : Son bébé était parti, mais il vivrait toujours en elle. Et elle avait encore le droit d’être heureuse. Non pas en oubliant. Mais en apprenant à aimer autrement.

 Trouver les mots justes pour consoler

Face à une mère endeuillée, il n’y a pas de phrase magique qui puisse effacer sa souffrance. Mais il y a une présence. Une écoute. Un amour inconditionnel. Si vous êtes auprès d’une femme comme Francine, ne cherchez pas à combler le vide par des paroles toutes faites.

Dites-lui simplement : “Je suis là si tu veux parler. Tu n’es pas seule.” Parce que parfois, la seule chose dont une mère a besoin, c’est de savoir qu’elle a encore le droit de respirer.

Auteur : Colonel Moulaye DAO
Coach en relations amoureuses, en développement personnel, auteur, conférencier, alchimiste des âmes en souffrance. Aide ceux qui croient encore en l’humanité…malgré tout.

 

 

7 Responses

  1. Perdre un être cher est toujours une expérience douloureuse.il est donc normal de ressentir de la tristesse.Sachons une seule chose la mort n’arrête pas l’amour.

  2. pour traverser le deuil d’un enfant partit plus tôt,
    1ère des chose il te remettre à dieu ,dire toi que c’est lui qui t’a donné et c’est lui encore qui la pris.
    2e des chose ,Dis toi que cet enfant qui est parti sitôt pouvait être pour toi un danger ds ton existence
    3 ème des choses, dis toi tu pouvais partir à l place du bébé ou mm vous partiez tous car il y a bcp de similaires que tu as vu

  3. Perdre un enfant… c’est un tourment qui ne finit pas, un poids qui n’écrase pas les épaules mais, plus insidieusement, pèse à l’intérieur de nous-même et enserre le coeur.

  4. Perdre un enfant n’est pas chose facile à digéré ,car moi même j’ai perdu un bébé de 3 jours.Mais nous devons savoir que la vie est imprévisible et vivre dans la spiritualité pour surmonter les souffrances de la vie

  5. La vie n’est pas que tout ce qui est acceptable, vivable…
    Ceux qui vivent mieux et pleinement, sont ceux-là qui centrent leur actualité à équidistance de la douleur et du bien-être.
    L’histoire de cette mère est révélatrice d’une gestion monocolore des situations de la vie. Et tout comme l’on vit les situations heureuses, de même l’on devrait accepter celles difficiles car elles devraient être tout aussi attendues que les situations heureuses. Ne dit-on pas que la vie est faite de haut et de bas ? Allah, Dieu est-il à blamer en pareilles circonstances ? Si la réponse est NON, alors l’on devrait trouver de l’amour et du reconfort dans la présence de ceux qui sont là, à travers lesquels il devient possible de revivre ceux qui sont partis.
    JE PRENDS TOUJOURS PLAISIR A VOUS LIRE.

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