Quelle est la responsabilité des parents dans l’éducation de leurs enfants ?
“Un enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais un feu que l’on allume.” Montaigne
Il fut un temps où l’éducation était une mission sacrée, un héritage transmis avec ferveur, où les parents étaient des guides et non de simples spectateurs. Mais aujourd’hui, combien de pères connaissent les rêves de leurs fils ? Combien de mères devinent les tourments silencieux de leurs filles ? La société se lamente des dérives de la jeunesse, mais n’est-ce pas un miroir cruel tendu aux adultes qui ont cessé d’éclairer le chemin ?
Les enfants prennent la route de l’école, mais combien atteignent réellement leur destination ? Le savoir est là, mais la volonté d’apprendre s’effrite. Ils errent dans des rues où les débits de boissons rivalisent avec les bibliothèques, où les tentations sont omniprésentes et les repères absents. Les jeunes filles troquent leurs rêves contre des illusions éphémères, les garçons confondent la rébellion avec l’errance. Pendant ce temps, les parents se déchargent de leur rôle sur les enseignants, sur la société, sur un système qui, bien que défaillant, ne peut être tenu pour seul coupable.
L’éducation : un serment oublié ?
“L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde.” Nelson Mandela
L’éducation ne commence pas à l’école. Elle commence au sein du foyer, dans le regard d’un père qui apprend à son fils la valeur de l’honnêteté, dans les bras d’une mère qui enseigne à sa fille le respect d’elle-même. Mais aujourd’hui, combien d’enfants rentrent chez eux avec des objets de valeur sans que personne ne pose la moindre question ? Combien d’entre eux s’abîment dans les écrans de leurs téléphones pendant que leurs parents s’absentent, trop occupés à fuir leur propre réalité ?
Les parents sont-ils encore conscients du poids de leur rôle ? Ont-ils oublié que l’amour ne consiste pas à donner tout ce qu’un enfant demande, mais à lui offrir ce dont il a réellement besoin ?
Le respect de l’autre, le sens de l’effort, la maîtrise de soi ne sont pas des matières enseignées en classe. Elles sont le fruit de ce que l’enfant voit et ressent chaque jour dans son foyer. L’exemple parental est la première école de la vie. Comment un père peut-il exiger que son fils ne triche pas à l’école s’il lui apprend à mentir pour justifier ses absences ? Comment une mère peut-elle demander à sa fille de ne pas se laisser séduire par l’illusion de l’argent facile si elle-même valorise le matériel au détriment de l’intégrité ?
Les excuses ne changent rien, les actions changent tout
“Ne cherchez pas à rendre vos enfants meilleurs que vous, rendez-vous meilleur qu’hier pour leur donner l’exemple.” Laurent Gounelle
La faute au système, disent certains. La faute à la société, clament d’autres. Mais pendant que l’on cherche des coupables, des générations entières se perdent. La vérité est simple : l’éducation ne peut être déléguée. Un enfant ne s’éduque pas par procuration, et l’amour véritable ne se mesure pas en cadeaux, mais en temps accordé.
Il ne s’agit pas d’interdire les réseaux sociaux, mais d’enseigner leur juste usage. Il ne s’agit pas d’empêcher les jeunes de sortir, mais de leur apprendre à choisir leurs fréquentations. Il ne s’agit pas de priver, mais d’équilibrer.
Un parent responsable ne ferme pas les yeux lorsque son enfant rentre tard sans explication. Il questionne, il écoute, il oriente. Un parent responsable ne cède pas à la facilité du silence ; il parle, il explique, il donne un cadre, une direction. L’amour véritable est exigeant, et l’éducation est un acte de présence, non de simple surveillance.
Un nouveau pacte éducatif : éveiller plutôt que dominer
“Si vous ne laissez pas votre enfant pleurer aujourd’hui, vous pleurerez demain.” Proverbe africain
Nous vivons une époque où l’autorité est confondue avec la tyrannie, où l’affection est remplacée par l’indulgence excessive. Un enfant n’a pas besoin de parents qui lui passent tous ses caprices, mais de guides qui lui apprennent à se dépasser. Loin d’être une cage, l’éducation est une boussole.
Les parents doivent renouer avec leur mission première : celle d’éveiller plutôt que de contraindre, d’écouter avant d’imposer. Chaque moment partagé avec un enfant est une graine semée dans son avenir. Alors, semons avec sagesse, car les fruits de demain seront le reflet des soins d’aujourd’hui.
L’éducation est un engagement. Elle exige du temps, de la patience et du courage. Elle demande de l’amour, mais aussi de la fermeté. Elle n’est ni un fardeau ni une option, mais un devoir sacré.
Ne demandons pas à la société de réparer ce que nous avons nous-mêmes négligé. Soyons ces parents qui montrent le chemin plutôt que de se plaindre des routes empruntées. Soyons la lumière qui empêche nos enfants de se perdre dans l’obscurité.
Parce que la plus belle preuve d’amour qu’un parent puisse offrir à son enfant, c’est de lui donner les moyens de ne jamais se trahir lui-même.
Vous qui êtes des parents ou qui vous apprêtiez à le devenir, que pensez-vous apporter dans l’amélioration de l’éducation après avoir lus cet article ?
Auteur : Colonel Moulaye DAO
Coach en relations amoureuses, en développement personnel, auteur, conférencier, alchimiste des âmes en souffrance. Aide ceux qui croient encore en l’humanité…malgré tout.
2 Responses
Améliorer l’écoute peut favoriser une bonne communication dans le but de rectifier des manières de faire de l’enfant et mieux véhiculer un conseil ou message.
n’empêche que chaque jour sera pas rose donc la maîtrise de soit peut être ajouter pour amélioration.
bon enseignement pour éducation…
🙏
je pense qu’après avoir lu cet article nous devons consacrer plus de temps à nos enfants pour leur inculquer la discipline et des valeurs qui pourront leur être utiles demain…Comme on le dit chez nous en Afrique pour améliorer l’éducation des enfants il faudrait leur apprendre à pêcher au lieu de leur donner toujours du poisson.