UNE LETTRE AUX ÂMES DÉCHIRÉES 

 

UNE LETTRE

AUX ÂMES DÉCHIRÉES 

Il est des instants où l’âme humaine, épuisée par les assauts du destin, vacille au bord de l’abîme. Des instants où le cœur, accablé par le poids d’une douleur invisible, perd le goût de la lumière. L’existence elle-même, ce don si précieux et si fragile, semble n’être plus qu’un fardeau. Dans ces heures sombres, certains êtres, égarés dans les méandres du désespoir, envisagent l’ultime fuite : celle de se soustraire à la vie par leur propre main. Et pourtant, cette pensée, bien qu’humaine, bien que parfois compréhensible dans son cri de souffrance, est une illusion, un mirage de paix né d’un malentendu spirituel.

Le Coran, source de sagesse divine et guide de l’humanité, s’adresse à l’âme troublée avec une solennité douce et ferme : « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. » (Sourate An-Nisa, verset 29)

Cette injonction ne se veut pas une simple interdiction, mais un rappel sacré : ta vie n’est pas une propriété privée, mais un dépôt confié par le Créateur. Elle est un souffle sacré, un fragment de lumière divine, insufflé en toi avec amour et intention. La douleur que tu ressens aujourd’hui, aussi vive soit-elle, ne t’enlève ni ta dignité, ni ta valeur aux yeux de DIEU. Elle ne fait pas de toi un être inutile ou abandonné. Elle ne signe pas l’échec de ta mission terrestre. Elle ne justifie pas de t’ôter ce que Dieu Lui-même t’a donné avec sagesse.

L’épreuve :

Il faut, parfois, s’autoriser à reconnaître que souffrir est une réalité humaine. Même les Prophètes ont connu l’angoisse. Même les justes ont traversé des nuits obscures. Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui), aimé d’Allah, fut orphelin, persécuté, rejeté, endeuillé. Job (Ayyoub), quant à lui, fut privé de tout : biens, enfants, santé. Jésus-Christ de Nazareth, quant à lui a été persécuté et ensuite crucifié à la croix. Et pourtant, jamais ils ne désespérèrent de la miséricorde divine.

Ce n’est pas la douleur qui perd l’homme, mais le fait de croire qu’elle n’a aucun sens. Or, en islam, chaque souffrance est soit purification, soit élévation. Chaque larmes versée dans la solitude de l’épreuve est connue de Dieu, comptée par Ses anges, et parfois plus précieuse que mille prières. Allah n’est pas sourd à ton chagrin. Il est Al-Basir, Celui qui voit, As-Sami’, Celui qui entend, Al-Wadoud, Celui qui aime d’un amour infini. Ce que tu vis aujourd’hui, aussi violent et insupportable soit-il, est peut-être le prélude à une renaissance.

La rupture du pacte sacré :

Lorsque l’homme met fin à ses jours, il ne met pas fin à la douleur. Il ne fait que la prolonger dans une autre dimension. Car si la vie est un pont vers l’au-delà, le suicide est une tentative de le traverser à contre-sens, sans permission. Le Prophète Muhammad (PSL) dit à ce sujet : « Celui qui se tue avec un objet quelconque sera châtié avec cet objet dans le feu de l’Enfer. » (Hadith authentique – Al-Bukhari et Muslim)

Ces paroles, si dures en apparence, ne sont pas prononcées pour terroriser mais pour rappeler la gravité de désespérer de la miséricorde de Dieu. Le suicide n’est pas un crime social. C’est une blessure spirituelle, une fracture du lien sacré entre l’homme et son Créateur. Celui qui se donne la mort, en réalité, confesse par cet acte qu’il ne croit plus à la possibilité de rédemption, de consolation, de réparation. Il ne fait plus confiance à la vie. Il renonce à l’espérance, pourtant valeur cardinale de la foi. Et pourtant, Dieu dit : « Ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. » (Sourate Az-Zumar, verset 53)

Ce verset n’est pas une simple parole : c’est une étreinte divine. Il s’adresse à celui qui a chuté, à celui qui a fauté, à celui qui veut mourir, et lui dit : Reviens à Moi, Je ne te fermerai jamais la porte.

Tu es plus fort que ton abattement :

Il est facile de croire que la mort est une solution. Ce qui est difficile, c’est de vivre malgré la tempête, de respirer quand tout étouffe, de se lever quand tout en toi appelle l’oubli. Mais c’est dans cette résistance-là que se trouve ta grandeur. C’est dans cette ténacité silencieuse que Dieu élève ton rang.

Ton existence est un mystère que toi-même tu n’as pas encore fini de découvrir. Ce que tu es aujourd’hui n’est qu’une page d’un livre que Dieu continue d’écrire. Si tu t’arrêtes maintenant, tu renonces à des chapitres que tu n’as pas encore lus, à des joies que tu n’as pas encore connues, à des rencontres, des victoires, des sourires d’enfants, des pardons murmurés, des réconciliations inattendues. Tu es un pèlerin de l’éternel, et non un fugitif du présent. Ne laisse pas la douleur dicter la fin d’un voyage que seul Dieu a le droit de conclure.

Des ressources enfouies en toi :

Sais-tu que certaines plantes, comme le bambou japonais, mettent des années à pousser sous terre avant de percer la surface ? Pendant ce temps, on pourrait croire qu’elles sont mortes. Mais en réalité, elles préparent leurs racines, s’ancrent solidement avant de se hisser vers le ciel. Et si ta douleur n’était pas un effondrement, mais un enracinement ? Et si ton silence n’était pas vide, mais gestation d’une force nouvelle ?

Tu n’es pas seul. Même si les hommes t’abandonnent, Dieu ne t’abandonnera jamais. Même si tu n’as plus les mots pour prier, Il comprend tes soupirs. Même si tu n’as plus la force de marcher, Il peut te porter. Cherche une oreille bienveillante. Parle à un ami, un imam, un pasteur, un prêtre,  un thérapeute, un psychologue… Crie, écris, pleure. Mais ne garde pas ta détresse enfermée. Ce n’est pas un manque de foi que d’avouer sa douleur. C’est, au contraire, un acte de foi que de dire : j’ai mal, mais je continue malgré tout.

La lumière revient toujours :

Il est une vérité que l’on oublie dans la nuit : la lumière revient toujours. Pas toujours de la manière que l’on attend. Parfois, elle vient doucement, en rayons discrets. Parfois, elle traverse l’âme comme un éclair. Mais elle revient. Toujours. La preuve ? Tu lis ces mots. Tu respires encore. Tu as tenu bon jusqu’ici.

Alors reste encore un peu. Continue. Pour toi. Pour Celui qui t’a créé. Pour les prières de ta mère, pour les larmes invisibles de ton père. Pour l’enfant que tu étais et qui voulait vivre. Pour l’inconnu que tu sauveras peut-être un jour. Pour toutes les promesses qui n’ont pas encore été tenues. Pour la paix qui viendra, même si elle semble aujourd’hui lointaine.

Ta vie est un souffle sacré. Ne l’éteins pas. Protège-là. Honore-là. Et quand bien même tout chancelle autour de toi, garde foi en Celui qui ne vacille jamais.

Auteur : Colonel Moulaye DAO
Coach en relations amoureuses, en développement personnel, auteur, conférencier, alchimiste des âmes en souffrance. Aide ceux qui croient encore en l’humanité…malgré tout.

 

 

 

9 Responses

  1. Tout bien et tout mal réside dans la sensation; la mort est la cessation complète de toute sensation.

    La compréhension parfaite de la nature limitée de ma vie, non pas à cause de ma mort mais à cause de ma vie dont l’efficience est finie me permet de vivre l’existence comme une réalité, comme une plénitude.🧑‍🦯🧑‍🦯🧑‍🦯

  2. une affaire de conception sinon une chose est sûre, personne ne s’en est allé puis revenu nous témoigner ce qu’il a vécu..
    À chacun sa croyance, dieu l’ultime juge nous dira qui a choisi le vrai chemin.

  3. Difficile n, est pas impossible, certaines douleurs, nous pousses à des pensées négatives surmonter ces moments resident dans la foie en dieu, la force du mental, et la confiance en soi, se donner la mort n est pas une porte de sortie,, oubien cela répond à ce que disent mes parents ? La mort est mieux que la honte ?

  4. Allah est unique, il est omniscient, omniprésent et omnipotent.
    Il est le maître suprême et absolu.
    Il est pardonneur, nous lui demandons pardon et lui demande longue vie à dans la santé, la foi, l’amour du prochain, bonheur et le guide dans le droit chemin.
    Nous savons également qui ne nous abandonnera jamais car il n’a pas abandonné les oiseaux du ciel.
    En lui seul nous croyons.

  5. Dans l’épreuve ou la souffrance, l’islam enseigne la patience (sabr) et la confiance en Dieu (tawakkul). Ces épreuves peuvent servir à purifier les péchés ou renforcer la foi.
    Q’Allah nous donne la bonne compréhension ainsi que la foi.

  6. je pense que toute est un Plan de Celui là même qui ne vacille jamais en se sens que la fois devient un appui qui ne se Fatigue pas de nous donner de l’espoir et surtout la force de continuer
    (look de la joie)*

  7. Ces écrits sont en réalité un enseignement. Une découverte aussi pour nous autre sur notre belle et noble religion qu’est l’Islam. Que le tout miséricorde Dieu continue de nous éclairer et nous préserver du pire 🙏🏽.

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